Être plus présent au présent, souvent appelé « présence consciente » ou « mindfulness », est une compétence qui doit être cultivée et pratiquée chaque jour pour améliorer notre concentration, notre conscience, notre perception et développer nos sens.
Envie de développer cette nouvelle aptitude ? Voici quelques pistes à explorer :
La pratique de la Pleine Conscience (Mindfulness) appelée aussi la méditation de pleine conscience est un moyen puissant de développer notre présence au présent. Des exercices de respiration profonde et de pleine conscience peuvent nous aider à nous focaliser sur l’ici et maintenant. Il existe suffisamment d’experts sur les réseaux, bien plus compétents que moi, comme la chaine YouTube courant indigo (c’est du belge, pas trop loin de chez moi) pour vous guider à travers des méditations inspirantes et bien plus encore.
Je préfère, ici, mettre l’accent sur des pratiques que nous exécutons machinalement dans notre vie quotidienne.
L’observation par les sens est un excellent moyen de développer notre présence. Elle évolue quand nous prenons l’habitude de conscientiser nos cinq sens. Si nous accordons une attention particulière à ce que nous ressentons dans l’instant, nous progressons dans notre conscience. La douceur de cette écharpe que je porte si souvent. Les odeurs de ce plat de ratatouille aux chicons (hé oui, je suis belge !) que me préparait ma grand-mère. Le chant des oiseaux qui fête l’arrivée de cette nouvelle journée. Le goût raffiné de cette tarte aux pommes amandes cannelle que je déguste avec mon épouse devant un tee Verveine. Et enfin l’attention que je porte à ce que je vois autour de moi. Apprendre à regarder les personnes, les détails, remarquer leur changement de lunettes, de coiffure, de style ou d’allure. Grâce à l’observation par les sens, nous pouvons mieux ancrer notre conscience et être plus présent dans le moment présent.
Oser ralentir est un autre point particulièrement difficile à appréhender. Pour ma part ça me fait peur ! Que se passerait-il si j’osais enfin prendre le temps ? … ça vous parle ?
Le conditionnement de notre société veut du toujours plus vite ! Du pas le temps de rigoler ! De l’instantané ! Il nous donne l’impression que nous ne valons rien si nous ne répondons pas immédiatement aux sollicitations qui nous assaillent.
Mais comment arriver à se détacher de ces règles qui nous pourrissent la vie ?
Et si nous prenions le temps de commencer par ralentir dans nos activités quotidiennes essentielles.
Quelques exemples
Manger plus lentement et revenir à plus de conscience de ce que nous enfournons dans notre palais des saveurs. Retrouvons le goût de chaque aliment, son odeur, sa texture, sa sensation sur notre langue… Et le niveau juste au-dessus, poser consciemment sa fourchette entre chaque bouchée. Croyez-moi, c’est un level bien difficile à tenir sur tout un repas.
Pratiquer la marche consciente. Se déplacer en ressentant le contact de nos pieds avec le sol, de nos genoux qui se plient et de nos bras qui se balancent. De ce vent qui nous caresse ou nous fouette le visage. À chaque respiration, admirons la communion parfaite entre l’arbre qui nous offre gracieusement l’oxygène qui est nécessaire à notre survie et nous qui lui donnons le gaz carbonique dont il a besoin pour faire la photosynthèse. C’est impressionnant comme la nature est bien faite.
Prendre le temps de nous adonner à une activité physique. Ressentons nos muscles qui se dynamisent les uns après les autres, notre cœur qui s’accélère, la provenance de la première goutte de sueur… Une demi-heure suffit pour revenir à l’écoute de son corps !
Apprendre à se ressentir dans l’espace. Quelle est notre posture, là maintenant ? Pratiquons le scan corporel. Soyons intentionnels dans nos gestes. Nous accomplissons tant de rituels sans nous en rendre compte. La position de nos doigts quand nous rédigeons un texte. Nos yeux qui balaient la page lorsque nous lisons. Nos mains et nos jambes qui s’activent à chaque fois que nous conduisons. Quelle posture adoptons-nous juste avant de nous endormir ? …
En écrivant ces lignes, je réalise que les exemples sont infinis et que déjà travailler ces quatre points représente une avancée importante sur notre conscientisation. Du coup (comme disent mes élèves), il faudra bien un deuxième épisode sur le sujet pour apporter d’autres pistes et nous aider à être plus présent au présent et réapprendre à nous sentir vivants… À très vite pour la suite.