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Comment appréhender ses peurs : 9 exercices super puissants pour les dépasser

Vaincre ses peurs au quotidien peut être un défi incroyable à relever, mais avec des exercices réguliers et une approche progressive, il est possible de développer plus d’audace et de résilience. C’est cette exploration-là que je vous propose aujourd’hui. Un retour à nos racines, à cette grande inconnue qui souvent nous empêche d’avancer ou nous paralyse. Pour comprendre la peur, l’apprivoiser et apprendre à écouter les messages que cette émotion si essentielle à notre survie a à nous dire, il faut du courage, de la sagesse, de l’intégrité, des vertus stoïciennes dont je vous ai déjà parlé.   

La peur est une émotion humaine fondamentale complexe qui joue un rôle crucial dans notre survie. Elle peut être déclenchée par des menaces réelles ou perçues et a des origines à la fois biologiques, psychologiques et socioculturelles. Il peut y avoir une multitude de raisons pour lesquelles nous la ressentons.

La peur est une réponse adaptative qui a évolué en même temps que l’évolution humaine pour nous protéger des dangers. Elle prépare le corps à réagir rapidement en activant la réponse combat, fuite ou faire le mort (tétanisation) pour nous garder en vie.

Nos ancêtres qui devaient leur survie à leurs réactions rapides aux menaces multiples en environnement hostile avaient de meilleures chances de survivabilité et de reproduction, s’ils étaient capables de réagir au plus vite ; ce qui a favorisé le développement de la peur et assurer la pérennité de la race humaine.

C’est dans notre système limbique, au cœur de notre crâne que se trouve l’amygdale. C’est elle qui joue un rôle central dans le traitement des émotions, y compris la peur. L’amygdale (elles sont deux, une dans chaque hémisphère) détecte les dangers et déclenche des réactions physiologiques appropriées comme la libération d’adrénaline et d’autres hormones du stress. La peur provoque alors des changements physiques tels que l’augmentation du rythme cardiaque et la concentration de l’énergie dans les muscles pour préparer le corps à réagir.

Aujourd’hui, malgré un environnement moins hostile, il subsiste des peurs autres que physiques, mais les résultats sont rigoureusement les mêmes. La peur est la perception d’une situation à venir nous incitant à la prudence

« La peur n’évite pas le danger », mais elle a le mérite de nous le signaler afin qu’on puisse se préparer à l’affronter ! Intelligemment de préférence. Le courage consiste à dominer sa peur et pas à la nier.

Les expériences passées peuvent conditionner la peur. Si une situation ou un stimulus a été associé à un événement négatif, il peut déclencher une peur future. La première fois, adolescent, vous avez dû prendre la parole ou chanter devant un public et les personnes présentes se sont moquées de vous. Il est fort possible qu’aujourd’hui vingt ans plus tard vous n’osiez plus prendre la parole en public. C’est un phénomène très courant et pourtant souvent on ne se souvient plus de cette première fois dont on subit encore l’influence défavorable.

Les pensées et les perceptions jouent un rôle dans l’intensité et la nature de la peur. Par exemple, l’anticipation de dangers futurs peut provoquer de l’anxiété. Chaque année les élèves se font des films sur les prochains examens qui marqueront la fin de leur scolarité primaire. Même s’ils ont tous les capacités intellectuelles pour réussir ces épreuves et se sont entrainés pour que cela soit le cas, ils ne se sentent jamais rassurés. Le jour de l’épreuve, la peur est à son maximum et il faut attendre la fin de celle-ci pour avoir un « finalement c’était facile cette année ! »

Les cultures peuvent influencer les craintes qu’on les personnes. Par exemple, certaines éducations peuvent inculquer la terreur des esprits ou des sanctions sociales. La religion s’est souvent servie de la peur pour essayer d’influencer la conduite humaine. En se réfugiant derrière la menace des foudres divines, elle a réussi à imposer des préceptes qu’elle n’arrivait pas à faire respecter.

Les peurs peuvent être aussi apprises par l’observation des autres. Voir quelqu’un réagir avec peur à un certain stimulus peut nous amener à en développer une similaire. Je connais une maman qui a une angoisse maladive des oiseaux et qui par ses hurlements à chaque confrontation avec un volatile, a inoculé cette peur à ces enfants, pour le plus grand plaisir de l’observateur moqueur que je suis.  

La peur peut également être liée à des menaces pour notre identité ou notre intégrité personnelle, telles que la crainte de l’échec, du rejet ou de l’humiliation. Les deux besoins fondamentaux de l’être humain sont de se sentir aimé et compétant. Si l’un d’eux n’est pas respecté, nous développons un sentiment de peur envers celui qui manque.

L’humain, parce qu’on lui a octroyé le super pouvoir de réfléchir, a la capacité de prévoir et d’anticiper les conséquences futures de ses actions, ce qui peut engendrer des peurs concernant des événements qui ne se sont pas encore produits.

Certaines peurs sont typiques du développement chez les petits, comme la peur de l’obscurité ou des étrangers, et sont souvent surmontées en grandissant. Les parents et les éducateurs jouent un rôle dans l’évolution des peurs parmi les plus jeunes, à travers leur propre comportement et les messages qu’ils transmettent. Soyons des exemples pour nos enfants, expliquons pourquoi nous avons peur et apprenons à réagir autrement quand elle se manifeste.

La peur est une émotion multifacette qui résulte de l’interaction de facteurs biologiques, psychologiques et socioculturels. Elle représente une importance cruciale dans la protection de l’individu. Elle peut parfois devenir excessive ou irrationnelle, menant à des troubles anxieux ou à des phobies. Comprendre les sources et les mécanismes de la peur peut aider à mieux la gérer et à la surmonter lorsqu’elle devient problématique.

Il est essentiel d’apprendre à vaincre nos peurs pour plusieurs raisons, qui touchent divers aspects de la vie personnelle, professionnelle et sociale. Voici quelques-unes des raisons principales.

Surmonter ses peurs nous permet de sortir de notre zone de confort, favorisant ainsi le développement personnel et l’acquisition de nouvelles compétences. Ce qui permet également de renforcement la confiance en soi en nous rendant plus résilients face aux défis futurs.

Vivre avec des peurs constantes peut nous causer stress et anxiété chroniques. Les affronter aide à réduire nos émotions négatives. En y faisant face, on apprend à mieux comprendre et gérer nos émotions, ce qui contribue à un meilleur équilibre émotionnel.

Les peurs peuvent être des obstacles majeurs à la réalisation de nos objectifs. Les dominer ouvre la voie à de nouvelles opportunités et autorise la poursuivre nos ambitions avec détermination.

Dans le contexte professionnel, vaincre nos peurs peut mener à une meilleure performance, à des promotions et à de nouvelles opportunités de carrière.

Les peurs, comme la peur du rejet ou de l’échec, peuvent affecter les relations interpersonnelles. Les surmonter permet de nouer des relations plus authentiques et épanouissantes. En affrontant nos peurs, nous devenons souvent plus ouverts et honnêtes dans la communication, ce qui favorise des relations plus saines et plus productives.

Vaincre ses peurs permet de devenir plus autonome et de ne pas dépendre des autres pour surmonter nos obstacles. Se libérer de nos peurs procure un sentiment de liberté et permet de vivre une existence plus épanouissante et authentique.

La peur de l’échec ou du jugement peut étouffer notre inventivité. En les surmontant, nous nous ouvrons la porte de l’innovation et de la pensée créative. Vaincre nos peurs permet de prendre des risques calculés, essentiels pour innover et progresser dans divers domaines.

En résumé, vaincre nos peurs est crucial pour mener une vie pleine, équilibrée et gratifiante. Cela nous permet de nous développer personnellement, de gérer nos émotions, d’atteindre nos objectifs, d’améliorer nos relations, et de vivre avec plus de liberté et de créativité.

Voici 9 exercices super puissants pour mieux gérer vos peurs :

  1. Identifions nos peurs :

Prenons le temps d’écrire ou de réfléchir sur les peurs qui nous limitent dans votre vie quotidienne et nous empêchent d’avancer. Reconnaissons clairement ce que nous craignons et pourquoi nous ressentons cela. Quel est le message derrière cette peur ? Qu’a-t-elle à nous dire ?

  1. Pratiquons la respiration profonde :

En cas de peur ou d’anxiété, exerçons-nous à la respiration profonde. Inspirons lentement par le nez pendant quelques secondes, retenons votre souffle, puis expirons doucement par la bouche. Répétons cela plusieurs fois pour nous rassurer et revenir à notre état de conscience.

  1. Rationalisons nos peurs.

Lorsque nous ressentons de la peur, prenons un moment pour analyser méthodiquement la situation. Demandons-nous ce qui provoque cette peur et si elle est fondée sur une menace réelle ou une perception exagérée.

Utilisons le raisonnement pour déconstruire ces peurs irrationnelles. À ce stade, il est important de se poser les bonnes questions.

Qu’est-ce qui nous fait à ce point peur pour m’empêcher de passer à l’action ?

Que se passerait-il si mes pires craintes se réalisaient et de la pire manière qui soit ?

Est-ce que je survivrai ?

La plupart du temps il est plus facile de passer à l’action après que notre crainte soit passée par ces trois filtres.

  1. Exposez-vous progressivement à nos peurs :

Utilisez la technique d’exposition évolutive pour nous confronter à nos peurs. Commençons par des situations légèrement anxiogènes et augmentez progressivement le niveau de difficulté au fur et à mesure que nous gagnons en confiance. Je suis un adepte des plus petits pas possible (les 4 P). Pour ne pas trop ressentir la peur de l’apprenti conducteur, il est bon de débuter l’apprentissage de la conduite sur une route de campagne déserte avant d’aller dans les embouteillages de la grande ville à l’heure de pointe.

5. Visualisons le succès :

Imaginons-nous avec succès en train de surmonter nos peurs. Voyons-nous calmes, confiants et capables de faire face à la situation redoutée avec succès. Avant un concert j’aime nous visualiser sur la scène avec ma princesse, le public est là, souvent plus nombreux dans ma visualisation que dans la réalité, mais toujours enchanté par notre présentation et l’interprétation de nos chansons. Ça aide et le jour venu j’ai déjà vécu partiellement ce moment mais avec toujours moins de vibration que dans la réalité.   

6.  Préparons-nous aux événements négatifs (Prémeditatio Malorum)

Afin d’éviter les événements négatifs, les stoïciens nous conseillent d’imaginer les pires scénarios possibles de ce qui pourrait arriver. Envisageons les émotions et les réactions que cela pourrait provoquer. Préparons-nous mentalement à ces situations en acceptant que ces événements puissent se produire et en nous engageant à répondre avec vertu et rationalité. C’est intéressant d’avoir un plan B voir C pour parer aux obstacles que la vie pourrait mettre sur notre chemin.

7.  La règle des 5 secondes :

Quand nous nous sentons paralysés par la peur, fermons les yeux, prenons une grande respiration et comptons jusqu’à cinq et lançons-nous. Passer à l’action est souvent le premier pas idéal pour faire disparaitre la peur.

8.  Exposons-nous à des expériences nouvelles :

Sortons de notre zone de confort en essayant de nouvelles activités ou en rencontrant de nouvelles personnes. Plus nous nous confrontons à la nouveauté et plus cela peut nous aider à développer notre confiance et à réduire nos peurs.

9. Défions les pensées négatives :

Identifions les pensées et les comportements irrationnels liés à nos peurs et remettons-les en question. Nous avons tous des croyances limitantes, des raisonnements que nous imaginons pour nous, mais qui ne sont vrais que par les murs mentaux que nous nous sommes construits. Remplaçons-les par des pensées plus réalistes et positives.

Conclusion :

La peur est la perception d’une situation à venir nécessitant de la prudence.

« La peur n’évite pas le danger », mais elle a le mérite de nous le signaler pour que nous puissions nous préparer à l’affronter intelligemment.

En pratiquant régulièrement ces exercices, vous pouvez progressivement renforcer votre capacité à faire face à vos peurs et à vivre plus pleinement et librement au quotidien. Acceptez vos peurs, analysez-les, écoutez ce qu’elles ont à vous dire et traitez-vous avec compassion.

L’évolution peut prendre du temps, alors soyez patient avec vous-même pendant ce processus. N’oubliez pas d’aller à votre rythme et n’hésitez surtout pas à revenir vers moi si vous jugez que la tâche est trop laborieuse. Nous pouvons, volontiers, parcourir une partie de ce chemin ensemble, si vous sentez nécessaire le besoin d’agir et de retrouver enfin le contrôle de votre vie sans plus vous laisser paralyser par la peur.

Le courage consiste à dominer sa peur et pas à la nier. Ayons ce courage !

À très vite pour la suite.

3 commentaires sur “Comment appréhender ses peurs : 9 exercices super puissants pour les dépasser”

  1. Félicitations pour ce travail incroyable, je savais pas que tu avais un site, je découvre avec admiration. Une belle facon de voir et de bons exercices pour vaincre la peur, cette émotion à la fois si utile et si paralysante,…

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