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Les langages de l’amour : mieux se comprendre pour mieux s’aimer.

La Saint-Valentin, souvent associée aux roses, aux chocolats et aux déclarations enflammées. Mais c’est également une occasion idéale pour réfléchir sur l’essence de notre relation de couple. Pourquoi certains couples semblent-ils s’épanouir alors que d’autres s’enlisent dans l’incompréhension et le ressentiment ? Une des réponses réside dans la compréhension des langages de l’amour, concept popularisé par Gary Chapman dans son livre « Les 5 langages de l’amour ». Cet article propose d’explorer ces langages, d’identifier les comportements indélicats qui peuvent empoisonner une relation, et de redécouvrir notre responsabilité individuelle en y ajoutant une touche de stoïcisme.

 

Qu’est-ce qu’un langage de l’amour ?

 

Selon Gary Chapman, chaque individu a une manière préférée de donner et de recevoir de l’amour. Ces manières, appelées « langages de l’amour », sont au nombre de cinq :

1.      Les paroles valorisantes :

Ce sont les compliments, les encouragements, les mots d’affection et de soutien.

« J’admire ta façon de t’organiser ! », « Tu es magnifique ce matin ! », « Je suis trop fier de toi ! ».

2.      Les moments de qualité :

Il s’agit de passer du temps ensemble, en se concentrant pleinement sur l’autre, sans distractions.

Un dîner en tête-à-tête sans téléphones, une promenade main dans la main dans le soleil couchant, une écoute sincère après une journée difficile au travail.

3.      Les cadeaux :

Offrir des présents symboliques, qu’ils soient matériels ou immatériels, pour montrer son affection.

Une journée shopping, un livre dont on a parlé, une surprise que le partenaire n’aurait pas osé s’offrir ou s’organiser.

4.      Les services rendus :

Accomplir des actes concrets pour soulager son partenaire et lui montrer son amour.

Préparer le dîner, faire les courses, réparer quelque chose qui attend depuis de long mois, proposer son aide pour une tâche difficile.

5.      Le toucher physique :

Exprimer son amour par le contact physique, qu’il s’agisse de câlins, de baisers, de massages ou simplement de se tenir la main et se sentir tellement bien.

Pourquoi est-il crucial de connaître son langage de l’amour et celui de son partenaire ?

 

Chacun de nous a un ou deux langages de l’amour principaux. Lorsque nous exprimons notre amour dans un langage que notre partenaire ne comprend pas, nos efforts peuvent être perçus comme vains, voire inexistants. Imaginez une personne dont le langage principal est les moments de qualité et dont le partenaire exprime son amour principalement par des cadeaux. Cette personne pourrait se sentir négligée même si son partenaire la couvre de présents.

 

Des études ont démontré l’impact positif de la connaissance des langages de l’amour sur la satisfaction conjugale. Une recherche menée par White, Booth et Edwards (2009) a révélé que les couples qui communiquaient dans le langage d’amour de leur partenaire rapportaient des niveaux de satisfaction relationnelle plus élevés.

Comprendre son propre langage de l’amour et celui de son partenaire est essentiel pour nourrir une relation épanouie. Par exemple, une personne qui valorise le toucher physique pourrait se sentir négligée si son partenaire exprime son amour uniquement par des cadeaux.

Imaginons Val et Fred. Val a besoin de moments de qualité pour se sentir aimée, tandis que Fred préfère exprimer son amour par des cadeaux. Si Fred offre des bijoux à Val sans jamais lui consacrer du temps, elle pourrait se sentir incomprise, alors que lui pourrait penser qu’il fait tout pour la rendre heureuse.

 

Identifions les comportements indélicats.

 

Les comportements indélicats dans une relation naissent souvent d’une incompréhension des besoins de l’autre. Certains de ces comportements incluent :

 

La critique constante : Pointer les défauts de l’autre sans proposer de solutions constructives.

Le mépris : Utiliser le sarcasme, les insultes ou les expressions faciales de dédain.

La défensive : Refuser de reconnaître ses torts ou se victimiser constamment.

Le blocage : Ignorer l’autre ou refuser de discuter des problèmes.

 

Ces comportements peuvent être analysés à la lumière de recherches scientifiques.

Par exemple, John Gottman, un expert en relations de couple, a décrit ces attitudes comme les « Quatre Cavaliers de l’Apocalypse » prédisant souvent la fin d’une relation.

Lorsqu’Emma se plaint de l’absence de moments de qualité avec son partenaire Benoît, celui-ci répond par des critiques sur ses propres attentes. « Tu n’es jamais contente ! ». Cette défensive empêche une résolution constructive et amplifie le conflit.

Un couple dont l’homme a pour langage principal les services rendus et la femme les paroles valorisantes : L’homme pourrait exprimer son amour en effectuant des tâches ménagères ou en réparant la voiture, tandis que la femme pourrait exprimer son amour en complimentant les efforts de son partenaire et en lui exprimant sa gratitude.

Un couple confronté à une période de stress : Au lieu de s’éloigner l’un de l’autre, ils pourraient décider de passer des moments de qualité ensemble, en se soutenant mutuellement et en communiquant ouvertement sur leurs difficultés comprendre ce que l’autre ressent peut forcément aider à améliorer les relations dans le couple.

Un couple dont l’un des partenaires a comme langage principal le toucher physique et l’autre les moments de qualité : Ils pourraient trouver un équilibre en combinant ces deux langages, par exemple en regardant un film ensemble en se tenant la main ou en programmant des activités qui permettent le contact physique, comme la danse ou les massages,…

 

La vraie responsabilité dans une relation

 

Dans une relation saine, chacun porte la responsabilité de ses propres émotions et de ses actions. Le stoïcisme peut offrir des outils précieux pour naviguer dans les conflits.

Les principes stoïciens à appliquer :

Différencier ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas :

Vous ne pouvez pas contrôler les actions ou les pensées de votre partenaire, mais vous pouvez choisir votre réaction.

Plutôt que de s’énerver parce que son partenaire a oublié une tâche, on peut exprimer calmement son besoin, comme « Je me sens débordé(e) quand je dois tout gérer seul(e). Pourrais-tu m’aider davantage ? »

Cultiver l’empathie :

Se mettre à la place de l’autre pour comprendre ses motivations et ses peurs.

Louane reproche à Alessio de ne jamais exprimer ses sentiments. Plutôt que de s’emporter, elle pourrait se demander : « Est-ce que mes attentes sont réalistes ? Comment puis-je exprimer mes besoins sans accuser Alessio ? » En adoptant cette posture, Louane prend la responsabilité de ses émotions et ouvre la voie à une conversation constructive.

Cultiver la vertu :

Lors d’un désaccord sur un projet de vacances, Marie propose : « Prenons un moment pour réfléchir à une solution qui nous conviendrait à tous les deux. »

 

Accepter l’imperfection :

Une relation est un terrain d’évolution constante, pas un idéal à atteindre immédiatement.

Dans une relation, il est facile de blâmer l’autre lorsque les choses ne vont pas bien.

Cependant, le stoïcisme enseigne une vérité puissante : nous ne contrôlons pas les actions de l’autre, mais nous sommes responsables de nos réactions.

Accepter les épreuves comme des opportunités d’amélioration.

Après une dispute, plutôt que de ruminer, Mathieu propose une discussion ouverte pour mieux comprendre le point de vue de sa partenaire. Sa partenaire s’apaise, car elle se sent écoutée.

 

Notre vraie responsabilité : l’amour inconditionnel et l’effort constant

 

Le stoïcisme met l’accent sur la vertu et la raison. Dans le contexte d’une relation, cela signifie agir avec intégrité, communiquer clairement, faire preuve d’empathie et s’efforcer de comprendre les besoins de son partenaire. Marc Aurèle, empereur et philosophe stoïcien, écrivait : « Accepte les choses auxquelles le destin te lie, aime les personnes avec lesquelles le destin te réunit, mais fais-le de tout ton cœur. »

L’amour inconditionnel ne signifie pas tolérer les comportements abusifs ou irrespectueux, mais plutôt accepter les imperfections de l’autre et s’engager à travailler ensemble pour surmonter les difficultés. Cela implique également de reconnaître sa propre part de responsabilité dans les problèmes relationnels.

Comment se respecter mutuellement ?

 

Le respect est la pierre angulaire de toute relation durable. Voici quelques stratégies pour cultiver ce respect :

Apprenons à écouter activement :

Plutôt que de penser à notre réponse pendant que notre partenaire parle, concentrons-nous sur ce qu’il ou elle dit vraiment. Posons des questions et faisons l’effort de comprendre le point de vue de notre partenaire.

Exprimons sa gratitude :

Remercions notre partenaire pour toutes les petites attentions qui peuvent renforcer la connexion que nous développons.

Fixons des limites saines :

Établissons ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas dans notre relation.

Pratiquons le pardon :

Ce qui est est ! Nous n’y changerons plus rien. Laissons aller les rancunes pour avancer ensemble.

Axel et Mel ont eu un malentendu sur la manière de voir l’avenir professionnel. Plutôt que de rester sur la défensive, Axel dit : « Merci d’avoir partagé tes inquiétudes. Je comprends que cela te stresse, et je veux trouver une solution ensemble. » Cette approche transforme le conflit en opportunité de coopération et ça change tout dans une relation.

 

Illustrations scientifiques et psychologiques

 

De nombreuses études appuient l’importance de la communication et de la compréhension des besoins dans une relation :

 

Une étude publiée dans le « Journal of Marriage and Family » montre que les couples qui échangent régulièrement des paroles valorisantes et des moments de qualité rapportent un plus haut niveau de satisfaction conjugale.

 

La psychologie positive souligne que le ratio « 5 pour 1″ proposé par Gottman (cinq interactions positives pour une interaction négative) est un indicateur clé de la durabilité d’un couple. Nous avons toujours tendance à ne relever que ce qui ne va pas. C’est notre inconscient qui veut ça ! Notre mode survie ! Désactivons-le en mettant en évidence les actions positives de notre partenaire et tout ce qu’elle essaie d’apporter de positif à l’amélioration de notre vie commune.   

 

En conclusion : toujours chercher à construire un amour durable

 

Comprendre les langages de l’amour, reconnaître les comportements nuisibles et embrasser notre responsabilité personnelle sont des étapes essentielles pour épanouir notre relation de couple. En intégrant des principes stoïciens et en s’appuyant sur des stratégies respectueuses, chaque couple peut transformer les défis en opportunités d’évolution.

 

Ce 14 février, au lieu de simplement célébrer l’amour, engageons-nous à mieux le comprendre notre chéri(e). Après tout, un couple solide n’est pas celui qui ne rencontre jamais d’obstacles, mais celui qui sait les surmonter ensemble.

Il m’a fallu attendre trente ans pour comprendre cela.  

Et quoique se répètent tous les célibataires autour de moi « je préfère vivre seul que mal accompagné ! n’est qu’une tournure de l’esprit pour se donner bonne conscience ! Moi je pense que l’amour c’est mieux à deux ! De toutes les études que j’ai pu consulter, il en ressort que l’être humain est un animal social et qu’il n’est pas fait pour vivre seul dans sa tanière ! penser par deux est bien plus que nous deux… C’est trois : la part de moi, la part de toi et la part de nous et comme le disait François Valéry : aimons-nous vivants !

 

À très vite pour la suite.

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